Le 15 mars 2025, Éric Remacle, thérapeute belge établi en Suisse depuis plus de sept ans, a animé un atelier d’initiation à la déshypnose auprès d’un groupe d’hypnothérapeutes francophones, réunis dans une ambiance conviviale et studieuse. Fort de son expérience en hypnose depuis les années 80, enrichie par des formations en PNL, pleine conscience et thérapies brèves orientées trauma, Éric Remacle a présenté cette approche singulière comme un complément puissant à l’hypnose traditionnelle. L’atelier, mêlant théorie et pratique, a offert une plongée dans un paradigme thérapeutique qui invite à dépasser les récits mentaux pour retrouver une conscience fondamentale, souvent masquée par les illusions de l’ego.

Dès le départ, Éric a posé un cadre intrigant : la déshypnose ne cherche pas à reprogrammer l’inconscient comme l’hypnose classique, mais à désamorcer l’hypnose quotidienne dans laquelle nous sommes plongés – celle du mental qui nous enferme dans des histoires de passé, de futur ou d’identité limitée. Il a introduit des notions comme la non-dualité, un concept philosophique et spirituel suggérant l’absence de séparation entre soi et le monde, et a esquissé un lien avec des pratiques comme la pleine conscience. Sans entrer dans tous les détails – réservés aux participants payants – il a expliqué que cette approche vise à ramener l’individu à un état de présence pure, un « maintenant » où la paix préexiste aux tumultes de la pensée.

L’atelier s’est structuré autour de trois axes : les principes de la déshypnose, sa pédagogie et des stratégies pratiques. Éric a d’abord déconstruit l’idée que nous sommes nos pensées ou notre personnage, proposant que notre réalité se compose de sensations, perceptions et pensées, observées par une conscience immuable. À travers des exercices simples mais troublants, comme fixer un point ou écouter le silence derrière les sons, les participants ont expérimenté un ralentissement du mental, laissant émerger une tranquillité inattendue. Ces techniques, accessibles même aux novices, ont révélé leur potentiel pour calmer l’agitation intérieure, un atout précieux pour les clients anxieux ou déprimés.

Un moment fort a été la démonstration de la désidentification émotionnelle. Une participante, confrontée à l’inquiétude liée à la santé de son fils, a été guidée pour accueillir ses sensations sans résistance, oubliant leur connotation négative. Éric a insisté sur l’idée que l’émotion n’est qu’énergie, neutre en soi, et non un problème inhérent. En quelques minutes, l’intensité a diminué, illustrant comment cette méthode peut dissoudre les charges émotionnelles sans recourir à l’imaginaire hypnotique. Cette approche, rapide et directe, a suscité l’enthousiasme des thérapeutes présents, conscients de son complément à leurs outils existants.

La désidentification mentale, explorée plus tard, a poussé la réflexion plus loin. Par une investigation guidée, Éric a invité à observer les pensées comme des phénomènes spontanés, non contrôlés, apparaissant dans un espace de conscience neutre. Des mots comme « avalanche » ou « Michael Jackson » ont déclenché des images mentales chez les participants, prouvant que le mental agit indépendamment de notre volonté. Cette prise de conscience – renforcée par des questions stratégiques laissées en suspens ici – a ouvert une porte vers une liberté intérieure, loin des culpabilités ou des regrets qui hantent souvent les clients.

Éric Remacle, a partagé son enthousiasme pour cette voie qui, sans dévoiler toutes ses subtilités ici, allie simplicité et profondeur. Les participants sont repartis avec des outils pratiques et une invitation à explorer davantage, conscients que la maîtrise de ces techniques nécessite pratique et formation. Une expérience qui, sans tout révéler, donne envie d’aller plus loin dans cette quête de l’être véritable.