L’article met en lumière les efforts croissants pour réguler la pratique de l’hypnose en Suisse, où la discipline n’est pas officiellement protégée. Christophe Marquis, président de l’Association des Praticiens en Hypnose (APH), exprime ses préoccupations concernant la facilité d’accès à des formations non réglementées, souvent trouvées en ligne, qui ont conduit à une prolifération de praticiens aux qualifications variées.
Pour contrer cette situation, l’APH a organisé un colloque le 26 mars, visant à fédérer les écoles d’hypnose afin d’établir des critères minimaux de formation et de bonnes pratiques. Marquis souligne que les professionnels devraient suivre au moins 150 à 200 heures de formation, bénéficier d’une supervision et participer à une formation continue.
L’article aborde également la transformation de l’image de l’hypnose, passant d’une perception de spectacle à une reconnaissance de son efficacité, soutenue par des recherches scientifiques. Marquis, par exemple, aide des patients avec des troubles du sommeil, des addictions, ou pour améliorer leurs performances sportives.
En outre, il y a un appel à une collaboration accrue avec le secteur médical, notamment dans le contexte hospitalier où les médecins et le personnel soignant formés en hypnose peuvent offrir un support pour des interventions douloureuses ou anxiogènes, ou aider des patients avec des douleurs chroniques ou des troubles du sommeil.
Le débat sur l’étendue des compétences des praticiens en hypnose est également présenté, avec des opinions divergentes sur le traitement de conditions psychiatriques comme les phobies ou le syndrome de stress post-traumatique. La Société médicale suisse d’hypnose (SMSH) recommande que de telles conditions soient traitées par des professionnels ayant une formation en santé mentale, tandis que Marquis soutient que les praticiens en hypnose bien formés peuvent également traiter ces problèmes.
En conclusion, l’article souligne l’importance de l’établissement de normes de formation et d’éthique dans la pratique de l’hypnose pour garantir la qualité des soins et la sécurité des patients, tout en reconnaissant les bénéfices potentiels de cette pratique dans divers contextes médicaux et thérapeutiques.