Raquettes et raclettes

Sortie en raquettes pour OH

20 janvier 2018. Il neigeotait ce jour-là, ce qui a donné à notre balade une dimension féerique. Après avoir chaussé les raquettes, nous avons serpenté en file indienne à travers forêts et vallons, longeant une rivière ici ou arpentant une crête là, pour découvrir la nature environnant le lieu de vie de Tony Fiore au Locle.

Une belle escapade qui a permis des rapprochements amicaux et provoqué quelques rires retentissants, mêlant mots d’esprit et plaisanteries graveleuses, tels que seules les véritables amitiés peuvent offrir.

Une courte pause dans la forêt nous a permis de déguster un délicieux vin doux et de porter un toast aux absents, qui ont toujours tort dit-on et que nous avons salué de loin.

Au retour, alors que certains se réchauffaient dans le sauna, d’autres ont préféré se relaxer dans le jacuzzi avec un verre de champagne avant d’hésiter à se rouler dans la neige en maillot de bain. Finalement, tout le monde a relevé le défi… dans les cris glacés et les rires chaleureux.

Après quoi nous étions bien heureux de venir nous réchauffer devant la cheminée. Un agréable moment dans le beau séjour où Tony nous a accueilli comme des rois.

Un peu de sérieux aussi…
ASCA : quelle position pour OH ?

Avant de se régaler d’une raclette aussi copieuse que délicieuse, nous avons réuni nos esprits pour une séance parfaitement sérieuse au sujet de l’ASCA et de la position qu’OH pourrait être amenée à prendre dans le domaine des reconnaissances officielles.

Suite au forum ASCA organisé il y a quelques mois aux CHUV, le besoin s’était fait sentir de faire le point sur les tendances actuelles. Lors de ce forum, c’est surtout l’hypnose médicale qui fut à l’honneur alors que l’hypnothérapie « laïque » était plutôt mal représentée.

Même si l’ASCA et/ou le RME peuvent reconnaître notre pratique, il reste que les formations sont longues et coûteuses : environ 10’000 CHF pour 450 heures de formation en plus de notre certification d’hypnothérapeute. De plus, la grande majorité des assurances ne rembourse pas les clients pour une hypnothérapie exercée par un praticien qui n’appartient pas au corps médical.

Considérant que nos prestations font partie des thérapies brèves, on peut justifier que nos clients les prennent en charge eux-mêmes, ce qui par ailleurs les implique plus profondément dans le changement qu’il souhaite pour leur vie.

Quoi qu’il en soit, OH sera peut-être un jour amené à se prononcer au nom de ses membres face à cette difficulté de reconnaître notre pratique. En effet, l’hypnose est par essence une méthode difficile à analyser et à cadrer, s’apparentant plutôt à un art qu’à une technique précise. La créativité du thérapeute est centrale lorsqu’il s’agit de s’adapter à la structure mentale unique de son client. Difficile donc de définir la qualité d’un traitement et encore plus de le contrôler, ce qui rend les assurances frileuses en ce domaine.

En tant qu’association professionnelle, OH devra choisir une orientation. Elle peut encourager ses membres à se former selon les critères ASCA/RME afin qu’un grand nombre d’hypnothérapeutes rejoignent le système en place pour pouvoir, éventuellement un jour, le transformer de l’intérieur.

Elle peut aussi se faire le porte-parole d’une hypnose libre et créative, au service de l’humain et de ses clients, valorisant des thérapies très brèves et efficaces. Une hypnose qui privilégie la reconquête du pouvoir de l’individu sur lui-même plutôt que la réduction de celui-ci à des codes normatifs préétablis.

Les discussions ont été animées durant une heure et demie autour de cette question. La séance a été conclue sur le fait qu’une réflexion plus profonde devait être menée afin d’aboutir à une vision et une position véritablement clair pour OH. Cet éclaircissement pourrait faire l’objet d’un débat de fond lors de notre prochaine assemblée générale en juin 2018.

D’ici là, profitez de cet article pour laisser dans les commentaires ci-dessous votre avis sur la question. Votre vision à ce sujet est importante et permettra d’alimenter une réflexion pertinente afin qu’OH soit véritablement représentante de ses membres.

Un repas entre amis

Après de tels échanges, les festivités d’un repas partagé dans la bonne humeur étaient parfaitement bienvenues. Nous avons mangé, bu et rigolé plus que de raison, ce qui était très agréable.

Les plus raisonnables ont repris leur voiture pour rentrer chez eux en fin de soirée, alors que les autres (je vous laisse deviner qui) ont profité d’une courte nuit sur place. Chacun, je crois, est reparti en emportant précieusement le souvenir de magnifiques moments partagés.

Si la mission d’OH est essentiellement professionnelle, la qualité des rencontres qu’elle permet lui donne une dimension bien plus large et humaine, et finalement représentative de ce que l’hypnose propose.

Au plaisir de vous retrouver bientôt,
Philippe Fragnière

Les âges clandestins

Les âges clandestins

compte-rendu de l’atelier du 13 décembre 2017
avec Dr Bruno Dubos, psychiatre et hypnothérapeute



Genève, 19h30, Dr Dubos arrive tout droit de Rennes pour présenter à une dizaine de membres OH “Les âges clandestins“.

Fort de son expérience d’une centaine de milliers de séances données en 25 ans, Dr Dubos a décelé des « âges clandestins » qui s’imposent sur l’âge biologique tantôt comme une attitude ponctuelle lors d’une séance, tantôt comme une attitude générale prédominante chez le sujet. (Un homme de 45 ans qui marche et s’habille comme un ado, une petite fille qui pleure à l’intérieur de cette maman, ou cette jeune femme qui vit et réfléchit comme une doyenne).
A chaque cycle de vie correspond un certain nombre d’apprentissages qui «s’emboîtent » dans notre moi présent telles des poupées russes et qui permettent de passer d’un cycle de vie à un autre, comme par exemple de l’adolescent à l’adulte.
Mais il arrive que certaines situations présentes viennent révéler des manques, des besoins non répondus, des apprentissages non faits. Il convient alors d’aider le sujet à actualiser ses compétences tant physiques, physiologiques, relationnelles qu’émotionnelles.
Apprendre à repérer ces âges clandestins chez les sujets devient alors un véritable puits de ressources à utiliser sans modération dans nos séances d’hypnose afin de permettre de lever les blocages, combler les lacunes et les manques et surtout synchroniser toutes les compétences du sujet.
L’expérience du Dr Dubos ainsi que la thématique abordée étant passionnantes, un atelier de 2 jours est envisagé en novembre 2018, informations vont suivre.
Merci à Karine d’Oro pour sa contribution et l’accueil chaleureux dans son cabinet !.