Compte-rendu détaillé
Lors d’un atelier dédié aux ressources cachées de l’inconscient et à l’hypnose, tenu le 20 mars 2025, deux hypnothérapeutes, influencés notamment par Milton Erickson, ont partagé des techniques accessibles pour exploiter le potentiel du cerveau. L’événement, retranscrit en détail, a mêlé théorie, exercices pratiques et échanges avec les participants, offrant un aperçu concret des applications de l’hypnose dans la vie quotidienne.
L’atelier a débuté par une introduction ludique : les participants ont été invités à fermer les yeux et à imaginer une boîte mentale à l’arrière de leur cerveau, un espace symbolique où déposer des éléments à mémoriser. Cette technique, expliquée comme une façon de structurer la mémoire, s’appuie sur les neurosciences : feuilleter un classeur avant de l’étudier, par exemple, aide le cerveau à créer un espace mental pour mieux retenir l’information. Simple mais efficace, cet exercice a posé les bases d’une exploration des capacités cérébrales souvent sous-estimées.
Les intervenants ont ensuite abordé leurs visions complémentaires de l’hypnose. Philippe, inspiré par Erickson, a présenté l’inconscient comme un réservoir de ressources, loin de l’image freudienne de pulsions refoulées. À travers l’exemple d’une phobie des chiens, il a illustré comment l’hypnose permet de revisiter des souvenirs oubliés – comme un traumatisme enfoui – pour les réencoder différemment, libérant ainsi des peurs irrationnelles. Il a également évoqué des cas où des femmes, en transe, retrouvaient des moments de courage passés, comme un accouchement, pour surmonter des blocages actuels. L’autre thérapeute, quant à lui, a introduit une distinction entre conscient, inconscient et subconscient, comparant ce dernier à un chauffeur de taxi suivant des instructions précises. Il a souligné que l’hypnose crée un état de “super connexion cérébrale”, alignant ces différentes parties pour travailler en harmonie.
Un premier exercice pratique a suivi : un “nettoyage intérieur” guidé par la respiration. Les participants ont visualisé un balai chassant les pensées désagréables du cerveau, du thorax et du ventre, avant d’expulser ces “débris” par une expiration profonde. Philippe a enrichi cet exercice en proposant un mouvement de la main gauche – ouvrir et fermer le poing – pour inviter l’inconscient à offrir un mot positif (paix, joie, etc.), accompagné d’une couleur et d’une sensation. Cet ancrage corporel, renforcé par une boucle de rétroaction, a montré comment des gestes simples peuvent activer des états émotionnels bénéfiques.
Un deuxième exercice, axé sur la focalisation, a consisté à fixer un point précis tout en élargissant le champ de vision pour identifier cinq points périphériques, fatiguant les yeux jusqu’à leur fermeture naturelle. Philippe a ensuite guidé les participants vers un miroir mental reflétant une version confiante d’eux-mêmes, tirée d’un souvenir positif, avant de réintégrer cette image en eux. Cet exercice a illustré la capacité de l’hypnose à raviver des ressources internes oubliées.
L’atelier s’est conclu par une induction double, une expérience expérimentale où les deux thérapeutes ont parlé simultanément, l’un décrivant un lieu sûr (une “safe place”), l’autre tissant une métaphore poétique autour d’un trésor intérieur. Les participants ont rapporté des ressentis variés – une cabane secrète, un oiseau, une lettre “M” – témoignant de la diversité des expériences personnelles suscitées par cette approche. Cet exercice, volontairement déroutant, a mis en lumière la puissance de la confusion pour contourner le conscient et accéder à l’inconscient.
Les échanges finaux ont révélé des impressions positives : un participant a retrouvé une image de confiance liée à son mariage, une autre a apprécié l’enrichissement du virtuel. Les animateurs ont encouragé à répéter ces exercices, en les personnalisant avec des métaphores et ressentis propres, pour ancrer durablement leurs effets. Cet atelier a ainsi offert un panorama pragmatique de l’hypnose, soulignant son rôle dans la mémorisation, la gestion des émotions et la reconnexion à soi, tout en invitant à une pratique autonome et créative.